Agius Dominique
Natures Mortes
Cette série d’allure très classique est surprenante. La peinture, de la Renaissance au post-baroque, est une période chère à Dominique Agius. Il s’en inspire pour ces natures mortes. L’ambiance est sombre, la lumière est travaillée avec une grande précision.
Les mises en scènes sont simples, minimalistes, souvent frontales. Certaines de ces photos sont assez traditionnelles, d’autres, au contraire nous proposent des compositions étonnantes. Certains choix sont déroutants. Ici le plaisir des yeux est dans le détail, dans le subtil, quelquefois dans un raffinement délicieux.
Carpene Sophie
Mondes intérieurs
Cette série «atmosphérique » superpose le paysage du Grand Nord et le paysage intérieur de Sophie Carpenne. De la montagne à la mer, un voyage au cœur des ténèbres, de la solitude, du chagrin. Au bout du chemin, la lumière…
Les mythes nordiques qui perdurent, le ciel ruisselant de lumières fantomatiques, la beauté froide des paysages embrumés et austères amènent à la représentation du paysage fantasmé présenté de cette série. Ou comme l’a écrit Gide : « Ce voyage n’est que mon rêve… ».
chambon Vincent
Vincent Chambon présente une série de portraits qui met en lumière la personnalité et l’altérité des sujets, lesquels deviennent alors le reflet d’une expression, d’une émotion, d’un fragment de vie. Un instantané, une image qui touche la sensibilité de celui qui regarde.
Daumergue Michel
Le coin du photographe
Un coin c’est un angle, un relief, trois dimensions ici mises à plat par la photo, qui n’en a que deux. Cette réduction fait d’abord apparaître une géométrie, comme une abstraction, puis un jeu de valeurs et de textures dévoilées par la lumière. Ce petit doute, cette hésitation entre des possibilités de lecture sont présents dans bon nombre des travaux photographiques de Michel Daumergue. Le regard baissé il s’intéresse à cet ordinaire…
Duraffourg Jean Marie
Florilège
Jean Marie Duraffourg nous offre de la délicatesse dans la splendeur colorée des fleurs. S’affranchissant du rendu des détails, la représentation du sujet est transcendée par des effets de flou prononcés, le jeu des couleurs et la douceur du rendu. Il va au-delà de la photographie naturaliste. Les effets sont obtenus à la prise de vue. Ces images impressionnistes ont été réalisées dans son jardin en lumière naturelle, en jouant avec les contrejours, la transparence des fleurs et leurs ombres portées sur les feuilles de papier.
FOURNIER PAULINE
Les femmes du toit du monde
Au Népal, le mois de Novembre est le mois de la récolte du riz.
L’automne dernier, Pauline Fournier, Auteure-photographe, a sillonné les campagnes et a assisté à ce spectacle d’une grande beauté.
Cette série met à l’honneur le travail fastidieux des femmes : précislon, régularité, patience, élégance…
La technique de l’exposition multiple permet une créativité infinie.
Ce procédé magnifie ces scènes d’un autre temps, à l’époque où la vie était rythmée par les saisons et les travaux des champs.
Pauline Fournier précise que, pour cette série, elle n’a pas utilisé de filtres en post-traitement.
GALTIER LAURIANE
De nuages en orages
Lauriane Galtier est une chasseuse d’orages, une globe trotteuse , une femme passionnée et tenace. Chaque année, elle parcourt des milliers de kilomètres pour saisir ces cieux kérauniques, capter la furie de phénomènes météorologiques et nous offrir ces images exceptionnelles.
GEORGET Patrick
Histoires d'hommes
Patrick Georget nous entraïne à deux pas de la ville de Lyon,là où l’homme a façonné une région pauvre et insalubre composée de marais, la Dombes, le pays aux “mille étangs” Les pêcheurs de la terre accomplissent leur labeur dès les premières lueurs du jour.
En pénitents, ces hommes de peine renouvellent leurs gestes sans cesse, dans l’eau boueuse et glacée.
Mais quelles raisons poussent ces hommes souvent âgés, à s’éreinter ?
Les pieds sur terre, les copains d’un jour ou de toujours, discutent, plaisantent, chahutent quelque fois comme des
garnements, tout est prétexte.
Là est leur raison !
Godard Florence
Soul of the forest
Florence Godard nous invite pour une petite balade au cœur de la forêt enchantée… mystérieuse, silencieuse, un peu angoissante… La magie opère tout en douceur entre les éléments au fil des minutes qui passent pour enfin laisser le jour s’installer. Le brouillard devient l’alliée de la photographe pour déceler la profondeur de ce lieu. Cette forêt , pourtant si familière pour elle, Florence Godard l’approche sous un nouvel angle, au travers de son objectif, elle recherche son âme.
JOUARY DAVID
Make your city dance !
Le photographe David Jouary nous emmène à la découverte de la danse urbaine autour du monde. Dans ce qui est tout autant un voyage initiatique qu’un projet photographique, il va à la rencontre de danseurs de tous styles en action dans leur ville respective.
À chaque étape, il sillonne les rues et les quartiers à la recherche des spots de danse urbaine, sur les quais, les parvis, les places,…à la sortie des théâtres, des écoles de danse et des lieux dédiés aux cultures artistiques et urbaines, avec toujours pour objectifs de transmettre des énergies positives, magnifier le mouvement et faire voyager le spectateur : Faire danser la ville !
maurice bertrand
141R420
Par cette série photographique, Maurice Bertrand met en avant le travail d’ hommes passionnés et passionnants qui remettent en service une locomotive à vapeur. A cette machine d’acier et d’eau, il choisit d’appuyer son bel hommage en présentant ses images, en impression directe sur cette même matière, l’acier.
molina lionel
DASSO-HEI, signifie « déserteur » en japonais. Inspiré par l’onirisme des romans de Haruki Murakami, Lionel Molina a laissé s’exprimer une errance solitaire survenue après un arrachement. C’est un bouleversement personnel et professionnel qu’il a documenté en photos lors d’une épopée solitaire durant l’hiver 2017 à Hokkaido. Un réflexe de survie en forme d’abandon de poste. Entre vertige cathartique et torpeur mélancolique, cette série est une métaphore de la dilution des règles face aux circonstances et à mes propres limites. Il souhaite questionner ce que deviennent les injonctions sociales lorsqu’elles sont confrontées à l’envie de vivre.
monvoisin eric
Entre Ciel et Neige
Eric Monvoisin transforme nos déplacements, actes quotidiens, communs et anodins en scènes poétiques. Il saisit l’instant, exploite l’originalité du décor, renforce la singularité d’une luminosité par la présence opportune d’un passant. Avec une grande précision, il met ses images en scène pour nous entraîner dans un univers de délicatesse et de subtilité. “Saisir ce que l’on veut montrer, au delà de ce que l’on voit”.
morla vincent
Les Djinns Denim :
Quand vous étiez enfant, que vous étiez dans votre lit, lumière éteinte, n’avez-vous jamais confondu un manteau accroché à une patère avec un monstre ?
N’avez-vous jamais cru qu’un tas d’habits entassés sur une chaise était en réalité un fantôme qui vous fixait ?
En posant des jean sur un miroir à l’horizontal, des paréidolies apparaissent.
Ils prennent la forme d’esprits anciens, d’animaux totems, de statues africaines ou maya et il semble qu’ils aient quelque chose à nous dire.
ouedraogo mohamed
Anomalies
Mohamed Ouedraogo visite un endroit qui ne colle pas avec notre conception du monde moderne : une carrière de pierre à l’ouest de Ouagadougou. Les travailleurs sont en danger permanent de blessures et respirent un air extrêmement pollué. Certains d’entre eux portent des vêtements qui affichent des logos et des marques d’une économie capitaliste contemporaine. Le contraste est cruellement ironique mais symbolise parfaitement le vaste schisme entre les riches et les pauvres dans une société mondialisée.
poujet laurent
Impressions au soleil...
Passionné par les procédés alternatifs et tout ce qui peut produire une image, Laurent Poujet tente, expérimente et parfois obtient ce qu’il désire.
Il nous propose une série constituée de chlorotypes ou chlorogrammes, images créées grâce à l’action du soleil sur la chlorophylle apparenté au procédé «anthotype». Mais, au lieu d’imprimer sur l’extrait broyé de matière végétale sur du papier, les impressions sont blanchies par la lumière du soleil directement sur la surface des feuilles à l’aide d’un positif. L’empreinte du portrait sur la feuille lui apparait comme une évidence car fragile et éphémère.
poyet gilles
Portraits à la fraise
Gilles Poyet a été inspiré par les peintres primitifs Hollandais de 15ème siècle, Petrus Christus , Jan Van Eyck et par la photographe contemporaine Loretta Lux . Si les peintres Hollandais faisaient le portrait de nobles dans leurs plus beaux atours, lui a choisi d’utiliser des accessoires les plus modestes possible pour un résultat bluffant !
rana perrier patrick
Poésie d'un carré impair
En voyage, en balade, ici et maintenant, vivre « l’œil ouvert et le cœur battant » (François Cheng). Tenter, par la photographie, de traduire ses émotions. Dans le format carré le regard chemine en valsant, trouve ses appuis, choisit son triangle d’or. S’y glisse, en mode ternaire, le poème court d’origine japonaise. Le haïku est une lecture possible, invitant le spectateur à retourner dans l’image. D’autres pistes surgiront, d’autres interprétations, d’autres ailleurs. Les 9 photos-haïkus présentées sont extraites des saisons printemps-été 2019-2022.
rivollier gerard
Les derniers moines des Neiges
Fin 2021, sentant leurs forces décliner, les moines de l’abbaye de Notre-Dame des Neiges, aux confins de la Lozère et de l’Ardèche, ont décidé de dissoudre leur communauté, mettant ainsi un terme à une présence ininterrompue depuis 1850. Journaliste professionnel et passionné de photographie, Gérard Rivollier a obtenu avant leur départ définitif l’autorisation de faire des images de ces derniers « moines des Neiges ». Il a partagé leur vie quotidienne de travail, de méditation et de prière durant deux « retraites photographiques ». La série présentée ici montre sans aucun voyeurisme ni prosélytisme, l’engagement de ces moines trappistes cisterciens.
sebillote philippe
Huangshan
Les Huang shan (Montagnes Jaunes) aux pics acérés et canyons vertigineux ont été depuis toujours source d’inspiration pour les peintres chinois. Les pins s’accrochent de façon improbable aux parois, ponctuant le paysage à la manière d’une dentelle. Parfois, avant l’aube, ces montagnes se nimbent de brumes mouvantes au gré de l’air. Alors les pics, les pins et les brumes jouent à cache-cache dans un ballet féerique. Trois séjours en deux ans ont été nécessaires à l’auteur pour capter ces instants magiques et fugitifs et en donner en N&B sa propre vision minimaliste et poétique.
soufflard patrice
Discothèque imaginaire
Les pochettes des disques vinyles ont toujours fasciné Patrick Soufflard.
Il a acheté la plupart de ses disques parce que la pochette l’attirait, persuadé que le visuel n’était pas anodin et qu’il était un prolongement de la musique de l’artiste. Si une pochette lui plaisait, il allait forcément aimer la musique gravée sur le vinyle. Il a rarement été déçu !
À son tour, il a imaginé des pochettes de disques qu’il aurait pu acheter.
En puisant dans ses photos et dans sa collection de polices, il a confectionné une discothèque imaginaire et inventé l’histoire des artistes qui la composent.
À vous maintenant d’imaginer la musique que ces pochettes vous inspirent.
tom
In the heart of the Mountains
Merveilleuse, fantastique, magique, mystique, la montagne constitue un lieu de rencontres fortuites et fantasmées, de rêves et de cauchemars où l’individu se trouve en proie à ses démons intérieurs.
Gravir un sommet revient à monter sur la canopée du monde, à se retrouver face à soi-même, face à ses interrogations, ses angoisses et ses blessures.
La montagne conduit éventuellement à une perte du sens de la réalité, à une fracture, à une dissociation, voire à une dislocation de son identité.
Délicieusement dangereuse, l’ascension sur ces sommets les plus hauts du monde correspond à la fois à une tentative d’introspection et à une mort potentielle.