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Photos Dans Lerpt

Édition 2024

15 ème édition

1 - 9 Juin 2024

Copyright : Thami Benkirane

Présentation des photographes

Dominique AGIUS

Natures Mortes

Cette série d’allure très classique est surprenante. La peinture, de la Renaissance au post-baroque, est une période chère à Dominique Agius. Il s’en inspire pour ces natures mortes. L’ambiance est sombre, la lumière est travaillée avec une grande précision.
Les mises en scènes sont simples, minimalistes, souvent frontales. Certaines de ces photos sont assez traditionnelles, d’autres, au contraire nous proposent des compositions étonnantes. Certains choix sont déroutants. Ici le plaisir des yeux est dans le détail, dans le subtil, quelquefois dans un raffinement délicieux.

ARTHY mad

Je consulte un Psy

« Je consulte un Psy » est un biopic mis en scène et réalisé par ARTHY mad et interprété par Thierry Dubois, seule et même personne – A moins que ce ne soit l’inverse …
La série illustre de manière singulière et décalée plus de 30 ans d’accompagnement psychothérapeutique, dont 22 ans avec le même psychiatre.
Volontairement épurée et sans cesse sur le fil entre le rire et le drame, elle milite pour l’importance de se faire accompagner sur la durée par la bonne personne, nécessairement qualifiée, et de s’offrir ainsi la possibilité d’envisager d’autres lectures de soi-même et de son histoire, préambule indispensable à un réel développement.

Xavier Bourdereau

Les hirondelles Dans les pas des aides à domicile

Hiver 2022, Xavier Bourdereau, photographe, et Myriam Hassoun, auteure, ont suivi 5 salarié.e.s de
l’ADMR, dans leurs missions, sur le territoire de Montemboeuf en Charente. Dans les maisons immobiles, elles débarquent tôt le matin.
Elles lèvent, elles lavent, aèrent, étendent le linge, nourrissent les poules. Elles font rire aussi. Jusqu’aux larmes, parfois. Et le soir, rebelote : elles déboulent, rangent, font la petite vaisselle, préparent le bol, essuient les miettes. Puis passent un peignoir rose sur des épaules de cristal et clôturent, avec attention, les volets en bois de la porte d’entrée. Avant de repartir alors que la nuit tombe. En trombe.
Elles sont les hirondelles ! Toujours affairées, toujours pressées. Volatiles utiles. Qui ne font pas le printemps mais le ménage. Qui sont vos jambes quand vous êtes en fauteuil roulant. De la chaleur humaine qui sent la javel et le savon. Des hirondelles, de village en village.

Pascal Bouteyre

Sous la lune

Les vieux paysans, les rebouteux disaient que la lumière de lune cicatrisait les plaies. Pascal Bouteyre s’en est-il inspiré pour réaliser cette série où il installe une grande complicité avec son modèle qui se livre corps et âme ?
Moments pudiques qui dévoilent des malheurs à peine enfouis, des tristesses à peine esquissées… Interrogation sur ce que nous dévoilons aux autres et gardons pour soi. Sur la nécessité de cacher. Sur ce que nous sommes, dans toute notre complexité.
Jeux de cache-cache avec la brillance du voile noir en soie, corps tantôt fermé, tantôt offert. Acceptation et transfiguration de la chair mature. Jeux de mains, de membres. La lumière de lune guérira peut-être les blessures intimes du modèle et du photographe.
« Je me cherche en lumière pour m’offrir à voir »
écrit Isabelle son modèle.

Hervé Combe

Le son gris de la goutte de pluie

La ville est étrange sous la pluie, la lumière monochrome amène une atmosphère particulière, bouleverse les ombres et les reliefs, même les sons paraissent étouffés. Les passants se déplacent la tête rentrée dans les épaules pour éviter que les gouttes s’infiltrent le long de leur cou. Hervé Combe a choisi Lyon pour partir à la recherche de ses émotions. La ville de sa jeunesse, une façon de retrouver son adolescence, certains lieux. Un voyage mémoriel dans les pas de son père également.

Stéphanie Cormier

I feel like

Artiste plasticienne, photographe, autrice, graphiste, collagiste, céramiste… Stéphanie Cormier a une passion pour le mélange des genres, des arts et des techniques. Ses œuvres s’appuient sur des dispositifs qui explorent le passage du temps et de la vie qui la traverse. La narration, littéraire ou picturale, est au centre de sa pratique.

Bernard COSTE

L'autre monde

L’autre monde invite le public à écouter le paysage : son bruissement, son mystère, sa vie palpitante et, tout autant, le ressenti de grande vulnérabilité de la beauté du monde.

Bernard Coste s’aventure dans l’au-delà des apparences, dans cette zone indistincte où s’ouvrent d’autres univers. En résonance avec le climat de ses prises de vue, il a choisi de tirer ces photographies en gravure car sa démarche est d’aller de plus en plus dans l’intime du paysage, et dans ce qu’il dit de nous. Par cette technique*, il apporte à ses rendus une dimension sensuelle, qu’il vit comme différente du tirage photographique classique.
En gravure, on dit que le papier doit être amoureux de la plaque. Il aime cette relation particulière avec le papier. Cette intimité dans le processus de tirage représente pour lui le lien entre fond et forme. C’est la beauté de ce lien qu’il souhaite montrer et partager.

Pierre CRABBE

Marie-Louise, 93 ans, garde-barrière émérite

A sa fenêtre elle avait salué le photographe alors que, lentement, il passait devant sa maisonnette, juste avant le passage à niveau… Il a fallu attendre un moment pour qu’elle ouvre ses volets à nouveau après l’avoir sans doute surveillé derrière ses persiennes…Pierre Crabbe est entré, il recueille ses mots et ses images et nous le suivons .

Hélène Faradji

Contours et couleurs

Toujours munie d’un Nikon D-850, dans la ville, Hélène Faradji porte un regard singulier sur l’architecture. Elle considère ses prises de vues initiales comme le matériau de base d’un travail de création . Elle souligne les formes, les lignes, elle cherche les couleurs. Elle habille des lieux urbains bien connus de couleurs qui explosent, se juxtaposent, virevoltent et s’étalent. Elle nous propose des images à la fois abstraites et réalistes qui s’adressent à notre imaginaire.

Florence Godard

MOI AUSSI JE SUIS EN FEMME PUISSANTE

Après avoir lu et beaucoup aimé les livres « Femmes Puissantes » de Mme Léa Salamé, Florence Godard
s’est suis sentie tellement nulle face à ces portraits de médecin, actrice, écrivain, intellectuelles…
Elle est maman au foyer, artiste, rêveuse…n’est-elle pas une femme puissante ?
Elle estime que SI…et elle nous le prouve en image.
Hommage à toutes les femmes qui assument des quotidiens pas toujours faciles.
Toutes des femmes puissantes !

Sandrine Gueymard

Friperie Gang

Sandrine Gueymard nous propose une immersion dans l’univers d’une jeunesse québécoise « gender fluid », en quête d’identité, marginalisée et souvent stigmatisée.

Loin des stéréotypes de la jeunesse à qui l’avenir sourit, ces jeunes peinent à trouver leur place, pâtissent du monde actuel, et du regard que la société porte sur eux. Ils souffrent également, pour la plupart, de leur non-binarité.

Fruit d’un travail de près d’un an, cette série photographique aborde la question du genre et de la pluri-identité à travers les difficultés et la vulnérabilité que ces choix/non-choix peuvent engendrer

JoCH

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Dans la société coréenne confucéenne marquée par l’efficience et des normes sociales encore fortes, les moments de lâcher-prise sont précieux. Ce projet de photo de rue entend documenter une époque de changements rapides et profonds, en donnant à voir les diverses façons de vivre une journée, au creux de la courbe de la plage d’Haeundae (Busan), selon les générations, les espérances et les aspirations de chacun.

Ce tableau d’une société joyeuse et poétique, nous encourage à voir un aperçu de l’âme coréenne, au-delà des représentations culturelles incomplètes que la Vague Coréenne porte jusqu’à nous. Il n’y a pas l’ombre d’un doute …

Véronique LOH

D'autres soleils

D’autres soleils est née sur les routes de Sicile pendant un bourdonnant voyage de groupe. C’est un voyage parallèle, intérieur, où le regard s’étire, et dans lequel chaque image est un fragment d’espace-temps, un petit morceau d’histoire offert par les paysages pendant les moments de transport qui laissent le silence s’installer, le corps se poser et l’esprit vagabonder.

MAF

Brèves de mère. Et de grand-mère …

Quatre fois grand-mère depuis 6 ans, elle regarde ses petits-enfants vivre. Tout simplement. Elle se plaît à immortaliser ces instants inattendus et tellement authentiques, aussi précieux qu’éphémères. Avec tendresse et un Amour infini.

Là est sans doute sa quête : éterniser ces secondes de Vie, tenter d’immortaliser tout cet Amour qu’elle a en elle. Car demain, quand l’éphémère aura eu raison d’elle, que restera-t-il de ces dingues Amours ? Des souvenirs ? Des odeurs ? Des mots ? Des images de son regard sur eux ? Juste pour un temps suspendu.

« Ne t’inquiète pas … Les jours ne s’arrêtent jamais ». Joleen, 4 ans

 

Jérémie MAZET

A quoi rêvent les fleurs

Auteur-photographe, Jérémie vit de ses images de nature qui dépeignent le plus souvent son Auvergne natale et les gorges de l’Allier où il réside. Son regard photographique se construit d’ambiances sauvages épurées et de compositions graphiques originales.

Depuis 2022, sa quête d’images vient cueillir les fleurs du Massif Central sous un angle inédit, nocturne, onirique, entre portrait floral et impressionnisme. “A quoi rêvent les fleurs” pose une touche de mystère sur le végétal, offrant mouvement à l’immobile, avec pour vœu de faire sortir ces corolles de l’ombre.

MOKO

Amoregrafia

Cette série narre la folie amoureuse, les meurtrissures de l’être, invisibles et silencieuses. A travers les
postures du corps, mais aussi par l’apparence des lieux choisis comme décors de ses compositions, l’artiste raconte
ses peurs et doutes; elle s’y fond en utilisant une palette de nuances monochromes. Moko propose une approche photographique de la représentation de soi intime et personnelle, où l’histoire est composée de lignes et de contrastes, de détails et insinuations…

Laurent Penvern

In absentia

Les lieux, vides de leurs occupants sont devenus silencieux. Pourtant en s’y coulant et à aimer s’y perdre, quelques objets et gestes y sont restés figés comme en suspens et s’entrelacent sous les yeux de Laurent Penvern. Il s’attache à l’anecdotique de la toute petite histoire, celle de femmes, d’hommes et d’enfants, l’histoire domestique d’un quotidien familial. La lumière parfois s’infiltre et réchauffe d’une caresse éphémère ces objets inanimés. Ils se laissent approcher pour parler doucement du passé, sans nostalgie.

Charlène Planche

"Héritages"

Charlène Planche est une photographe surréaliste. Sa quête artistique : explorer les rêves, sonder l’inconscient, capturer des histoires qui illustrent les connexions cachées entre le monde réel et le monde de l’imagination . Son exposition a été conçue comme un petit studiolo où les œuvres rassemblent des thématiques récurrentes des peintures du XVIIe siècle : natures mortes, allégories ou encore portraits. Cette invitation dans un univers baroque modernisé est une façon de sortir des représentations classiques, pour questionner les normes, notre quotidien et traiter de la représentation des femmes.

Tanganicatropheus

Instants de par le monde

Lors de ses nombreux voyages, Tanganicatropheus aime capter des visages, des instants de vie, des scènes chargés d’émotions. A travers ses photographies, il célèbre à la fois la singularité et l’universalité. Peu importe l’origine des individus ou même leur histoire, qu’ils soit de Tanzanie, Sénégal, Indes, Indonésie ou Ukraine, … ils sont avant tout des humains avec leurs rires, leurs peines et la richesse de leur singularité.

Bernard TOSELLI

Irish patchwork

Ne pouvant imaginer présenter “L’Irlande” en quelques images, Bernard Toselli a plutôt choisi de partager avec nous ses émotions. Son œil est habile pour capter une ambiance, des expressions, des situations. Ses portraits et ses paysages dépeignent un pays aussi beau que complexe . Ferru de cinéma, son travail porte la marque de certains réalisateurs. Ken Loach, de par son Humanité et ses ambiances toutes britanniques, fait partie de ceux-ci. Lors de son périple irlandais, lorsqu’il photographiait, Il affirme que certains de ses films voguaient dans un coin de son esprit. On le croit.